CLICK HERE FOR BLOGGER TEMPLATES AND MYSPACE LAYOUTS »

dimanche 21 septembre 2008

Vendredi 19/09/08 - TIDELAND


Tideland

Lorsque sa mère meurt d'une overdose, la petite Jeliza-Rose part s'installer dans une vieille ferme avec son père, Noah, un rocker héroïnomane qui a connu des jours meilleurs. Afin d'échapper à la solitude de sa nouvelle maison, Jeliza-Rose s'évade dans un monde imaginaire.
Pour lui tenir compagnie, Jeliza-Rose n'a que les têtes de quatre poupées qui ont perdu leur corps... jusqu'à ce qu'elle rencontre Dickens, un jeune homme ayant l'esprit d'un garçon de dix ans. Vêtu d'une combinaison de plongée, il passe son temps caché dans une carcasse d'autocar, son "sous-marin", attendant de capturer le requin géant qui habite sur la voie ferrée. Dickens a une grande soeur, Dell, une sorte de fantôme vêtu de noir qui se dissimule constamment sous un voile d'apiculteur.
Pour Jeliza-Rose, le voyage ne fait que commencer...


Et voici l’équilibre aussi parfait entre l’imaginaire et la réalité…



La sortie d’un nouveau film de Terry Gilliam est toujours un événement. Il nous a emmené plusieurs fois à la quête du graal (Fisher King et Sacré Graal), dans son Brazil, dans un Las Vegas complètement parano... et pourtant depuis une petite dizaine d’année, notre ami anglais se perd dans son propre univers. Sa créativité, qui nous emmenait dans les mondes les plus dingues, semblait s’être retournée contre lui (Les Frères Grimm). Sa folie des grandeurs - sa plus grande qualité - était devenue un fléau capable d’anéantir ses plus extraordinaires projets. Telle une malédiction, Gilliam ne pouvait plus terminer un film et quand il y arrivait, il avait à peine la mention passable. On commençait même à s’intéresser plus aux « unmaking of » de Terry Gilliam - le documentaire Lost In La Mancha - qu’à ses propres films !

Les premières images et le pitch de
Tideland semblaient contenir tous les ingrédients nécessaires pour faire une œuvre estampillée Terry Gilliam. Dans tous les cas, on en serait au moins ressorti avec le plaisir d’avoir vu un film de Terry Gilliam. En nous racontant l’histoire de Jeliza-Rose, une petite fille de 9 ans évoluant dans son imaginaire, on s’attendait même à un univers Burtonien… Mais rien de tout cela. Avec son Tideland, Terry Gilliam renvoie Tim Burton à sa chocolaterie ! Comprenez pas là qu’il définit lui-même son film comme un croisement entre Alice Au Pays Des Merveilles et Psychose !!! Bienvenue dans la folie enfantine…

L’adaptation du roman homonyme de Mitch Cullin permet à Gilliam de maîtriser à nouveau sa créativité dévastatrice.
Tideland est sans aucun doute son film le plus intimiste, le plus « hors champs », le plus dérangeant, le plus réaliste et le plus beau. Rassurez vous tout l’univers chevaleresque, imprégné de légende, mystique est lui aussi bel est bien là.
Le film repose entièrement sur les frêles épaules de Jodelle Ferland, 11 ans (la petite fille de Silent Hill) que la caméra ne quitte pas une seconde. Son interprétation époustouflante et troublante nous ravie mais nous séduit aussi ! On a même l’impression que Terry Gilliam a trouvé son (sacré) graal.
Tideland
ne ressemble à aucun autre film et marque la renaissance du cinéaste, 21 ans après Brazil.

Matthieu Perrin


LA BANDE ANNONCE


0 commentaires: